A croire que retrouver des vieilles connaissances est un leitmotiv de notre évolution constante...
On change, on part, on revient, on se retrouve, on se croise...
Ca fait un moment que je repense à retrouver de vieux potes, mais quand je cherche, je trouve jamais...
Et puis... Bah y a Anthony avec qui j'ai fait le con toute mon enfance qui s'avère habiter a 10 mètres de chez moi, je m'inscrit sur Copains d'avant et hop, je retrouve une vieille amie...
Alalalala... Sacrée histoire...
Cette fille, c'est compliqué...
Imaginez un jeune petit con qui plait à une blondinette adorable, mais qui par peur de se retrouver dans un monde inconnu (les filles, ça a commencé tard pour moi... 17 ans pour mon premier baiser officiel, 19 ans pour "ma première fois"...) a préféré refuser l'affection (l'amour ?) d'une fille avec qui il s'entendait bien...
PPPpffff... Parfois j'me dis que si ça se trouve je suis passé à coté d'une fille qui aurait pu me faire découvrir ce que "libération" signifie...
Mon enfance, de part mes problèmes familiaux, n'a pas été rose, et je pense que sortir avec elle m'aurait fait du bien... Ca doit être pour ça que j'ai refusé... L'homme a peur du changement, c'est dans sa nature... Et là je repense à mon coeur qui battait à 2000 à l'heure quand on s'est retrouvé tout les 2 dans l'ascenceur... Moi, j'avais qu'une envie, l'embrasser (j'étais curieux de savoir ce que ça faisait de "rouler une pelle" quand j'y repense...), mais le froussard a pris le dessus...
Et dire que j'ai repensé à elle quelques temps avant de reprendre contact avec elle, et je me suis mis à regretter...
Je me rapelle surtout une soirée, il y a quelques années, après une première perte de vue, où je l'ai vue, un peu défaite (normal, c'était une soirée) mais un peu... dépressive ? Je sais plus trop, je me rapelle qu'elle m'a fait peur, peur pour elle...
Enfin bref... Là elle est amoureuse, je suis content pour elle, et jaloux peut être... Va savoir...
Bref, miss, si tu lis ça, sache que ce n'était pas une question d'attirance, mais c'était trop dur pour moi je pense... Mais bon, c'est peut être facile comme excuse, mais quelle excuse ne l'est pas, surtout pour ça ?
Et puis aujourd'hui, comme d'hab, j'vais manger un kebab (ah non, c'était une brochette d'agneau) en ville, et là, je vois un mec assis au fond... Merde, me dit quelque chose sa tête...
Et ça loupe pas... Mickael...
Ce mec a marqué mon enfance, que je pensais difficile, mais qui était le nirvana a coté de la sienne...
Ecole primaire avec lui, il a disparu durant la 6°... Et depuis pas de nouvelles...
Et là, 11 ans après, je le revois, mature mais inchangé, et je me rapelle soudain de toutes les conneries faites avec lui...
Et étrangement, il se rapelle pas...
Il a quitté la région en 6° après une grosse galère et a préféré tirer une croix sur son ancienne région...
Et son amnésie nous a embarqué...
Du coup, on rediscute, moi me rapellant de tout, lui de rien (pas évident à gérer comme situation), mais là, j'avais presque envie de pleurer tellement j'étais heureux de le savoir en vie...
PPPffff... le coup de vieux... Et là, je repense à Santu, à Nicolas, à tout mes potes avec qui j'ai fait les 400 coups quand j'étais merdeux... Je repense à Brice qui a quitté la ville au collège je crois, après le décès de ses 2 parents à cause d'un cancer... C'était un pauvre connard pourtant, le fouteur de merde de première... Et un jour, je pars me prendre Quick à Antibes, et qui me sers au drive ? Lui... J'hallucine... Adorable, souriant, heureux de revoir un ancien visage... PPpfff... re-coup de vieux...
Ca fait du bien autant que ça fait mal tout ça...
J'vais encore grandir ? encore partir ? encore croiser une personne ?
Qu'est-ce que ça va être, quand j'aurais 35 ans, quand, au coin d'une rue, je croiserai un visage familier, qui va me mettre un double high kick quand les souvenirs reviendront... Ca fait mal... Comme le "reformatage" des souvenirs du mec dans "L'effet papillon"...
PPPpfff... J'ai pas envie de grandir... Peur de perdre ce que j'ai, de retrouver ce que j'ai perdu...
"Plus tard, je veux écrire des livres" Et lui, je veux pas le décevoir (Klapish)